Blog, quelques idées personnel, quelques réflexions piochées dans des livres

 

Certaines œuvres sont tellement d’accès facile et donc exercent un attrait immédiat face au regardeur… que la rapidité même de leur assimilation par l'expérience les épuise tout aussi rapidement ; leur pouvoir de stimulation s'éteint. Ils sont l’œuvre du jour ? et seulement d'un jour. John Dewey (l'art comme expérience).

 

Je cite ( René Huyghe, formes et forces, de l'atome à Rembrandt, édition Flammarion, page 420) Voilà un passage qui me revient en mémoire lors d'un appel à candidature pour un projet de publication artistique. Le sujet de l'appel à projet manque terriblement de cohésion et de sens, par contre les mots employé dans ce dossier me plonge dans un marasme profond. "Partenariat, collaboration, rencontre, acteur, échange, relation, médiation, expression, partage, lien, création, culture".De plus en plus souvent les appels à candidatures se substituent à l'évocation même des contraintes du langage artistique. Voici donc le paragraphe de cette auteur que j'affectionne particulièrement."Tout est désormais organisé pour empêcher les êtres de reprendre le fil naturel de la durée intérieure : la distraction constante, organisée par les médias, les images chocs, le rythme de leur débit auditif et visuel, envahissent le cours libre de la conscience et finissent par se substituer à lui, ou du moins par engorger et étouffer ce qu'il en reste.Matérialisation et mécanisation des buts et des actes, des idées et du langage conduisent la plus redoutable offensive que l'homme ait jamais subie pour le ramener, sous un apparent dynamisme, aux lois du fixe et de l'inerte ; elles suppriment en lui le désir et même la conscience de la qualité, l'ambition de contribuer à la marche ascendante entreprise par la vie et dont il était l'élément le plus avancé et le plus créateur."

 

L’œuvre ne se réduit pas aux structures psychologiques de son auteur, ni au données sociales et historiques, ni à un système mécanique de formes… certes l'art peut être l'illustration d'un cheminement autobiographique, mais il est également constitutif d'un contre-cheminement… L'art doit prendre ses distances avec la biographie, pour s'ajouter à l'homme, comme l'homme s'ajoute à la nature.
L'image de l'art est phénoménologique quand elle s'échappe des coordonnées culturelles et sociales du milieu et du moment qui la voient naître. Pas plus qu'elle n'est un produit de la biographie psychique et psycho sociale, elle n'est un produit de l'histoire politique, militaire ou économique. Car bien loin de suivre les courants discursifs de la mode et des médias dominant, l'art se doit dans éloigner ses figures pour combiner des territoires atemporels afin d'éviter les redondances structurelles et de gagner sa liberté d'images-innées.
(d’après Gilbert Durand, figures mythiques et visages de l’œuvre).

 

L'art, loin de maintenir son rôle qui serait de préserver et de ranimer la vocation de la qualité désintéressée, se borne trop souvent à mimer la création par son faux-semblant dérisoire qui est la nouveauté.

Le rêve livre une image, comme la nature une plante, qu'elle a fait pousser; c'est à nous d'en tirer des déductions.

L'artiste ne devrait pas être moral - dogmatique, politique - car ils ou elles ne peuvent que tomber dans les pièges de la représentation, et ses contradictions sont nombreuses : ce qui est à éviter, ce qui est à évoquer, ce qui est répété ou interdit ou bien désiré ne le met que dans un congloméra de cynisme. L’écrin de l'art c'est la retenue et la promesse poétique.

 

L'imitation et l'imposture est un succédané qui règne trop souvent dans le milieu de l'art ( un regard sur les nombreuses foires et salons ). En effet il circule trop d'idées sans pierre d'angle, trop de ligne communes et de préciosité qui tombe dans le transvestisme ou le fétichisme pour ne pas s'apercevoir que le "faux" domine le monde de l'art sur les stands des marchands. En dépit de cette réalité, le faux fascine le public… L’idéal du moi triomphe sur l'effort d'une marche vers la sublimation. L'art ce serait transformé en activité de service pour faire l'économie de l'évolution d'une œuvre. Nos illusionnistes en cherchant à illusionner leurs publics préservent leurs propres illusions, et ainsi refoulent en toute tranquillité leurs pulsions qui ont servis à la fabrication de l'image.
L'art est de crée et non de fabriqué, et l'écart entre ces deux conceptions se trouve contenu dans la distance à parcourir entre les deux bords d'une faille. Celui qui d'un bond passe de l'autre coté, sans intériorisation et identification, celui-ci à comblé miraculeusement le fossé pour s'habiller du voile de l'illusion.
Ainsi le public en bon client évite tout comme l'artiste la vulnérabilité. Les angoisses sont laissées sur l'autre rivage et l'imposture peut se parer des plus belles couleurs des faux-semblants.

 

Les idées sont autant de concepts, que le sont les animaux, les végétaux ou les minéraux. Je veux dire par ceci que l'idée est tout aussi vivante qu'un corps organique dans la psyché humaine.

 

Je cite encore René Huyghe et son livre "Les puissances de l'image".
"Le gouffre qui sépare les deux réalités, la réalité intérieure, unitaire et d'ordre spirituel, de la réalité extérieure, multiple et d'ordre physique, ne peut être comblé. Tout au plus peut-on jeter sur lui les passerelles de la connaissance, poussée jusqu'à la science, et l'action.
Mais il subsiste au fond de l'homme une appréhension instinctive, insurmontable, de se sentir conditionné par une réalité qui lui est fondamentalement étrangère et qui, à la fois, le rejette et le reçoit.
Dans ce vide, voilà que l'art, et l'art seul, crée un intermédiaire, une troisième réalité qui participe des deux autres et ainsi les unit, mais qui reflète également l'une et l'autre et préserve donc leur autonomie. En effet, l’œuvre d'art est un reflet de l'homme (nous l'avons vérifié à tout instant) ; elle en est une projection, l'inscription visible sous la forme d'une image ; elle ne vit que par ses caractères et par l'expression de ses caractères ; elle n'est faite que pour répondre à ses désirs, à ses hantises, à ses besoins. Elle est humaine, non seulement parce qu'elle a été inventée par l'homme, mais parce qu'elle n'existe que par l'empreinte de l'homme.

 

Une sentence de Jean Dubuffet tirée du "livre Asphyxiante culture" au édition de minuit, 1986. "La fonction opérante de l'esprit est la mobilité, de propulsion, c'est-à-dire d'incessant abandon d'un lieu pour sauter à un autre. La culture, à l'inverse, ne cesse de crier fixation ; c'est en quoi son action; à l'opposé d'aider à l'agilité de la pensée, enchaîne ses pieds, l'immobilise. De la culture et la pensée les mouvements sont inverses : de flux la pensée, et la culture de reflux."

 

Je cite un livre publié en 1965 de René Huyghe "Les puissance de l'image " (vous allez voir c'est stupéfiant de réalisme) : Une revue française spécialisée, Télérama, a eu l'idée (et oui la date de fondation de ce magazine est 1947) d'interviewer un jeune fanatique de la télévision… (18 ans) Ce jeune spectateur qui suivait les émissions depuis l'âge de dix ans avait abouti à une véritable intoxication : il avouait lui-même : "je suis comme alcoolique, j'ai besoin de ma ration d'images, trois ou quatre heures par jour". Il confessait : "je m'achète aucun livre… la TV a remplacé tout ça" et il ajouté : "Elle l'a remplacé par le confort, un fauteuil, un verre", soulignant ainsi l'allure éminemment inactif de sa réceptivité. Il terminait enfin par cet aveu terrible, surtout dans la bouche d'adolescent, arrivé au moment où il faut aborder la vie à la fois avec enthousiasme et avec ses capacités propres : "La TV m'évite de m'ennuyer. C'est un moyen de tuer le temps… Rien dans la vie ne m'intéresse. La TV me fait oublier que je n'ai pas de but".
Bon, bien entendu ce près adulte de 18 ans était peut-être un cas isolé à cette date (même si l'auteur qui cite ce passage devait être déjà inquiet des tournures que prenait ce nouveau médias) mais aujourd'hui la télévision n'est plus la seule a battre et aplanir les sentiers de la "culture" cette écho qui émet 49 années après peut laissé songeur sur sa causalité… et son effet.
Mais voici la suite du propos de l'auteur : "On est obligé de penser que cet exercice constant de la passivité, entrainé par l'abus de ce qu'on pourrait appeler l'image autoritaire, avait grandement contribué à casser le ressort personnel de cet être désormais inapte à remplir son rôle social, du moment qu'on entend pas réduire à celui d'une unité anonyme dans une masse dirigée.
Voici où l'art, qui use du même moyen fondamental : l'image agit comme un contrepoison providentiel. Car l'image y est à la fois le signe et le ferment : la liberté. Elle en est le signe, parce qu'elle exprime le pouvoir de l'artiste de créer une vision nouvelle, qui au lieu d'appauvrir le monde en le stéréotypant, l'enrichit au contraire en le diversifiant au-delà de ce que l'homme moyen pouvait attendre. Elle en est le ferment, parce qu'elle agit sur le spectateur à l'inverse de la publicité, de la télévision, du cinéma qui endorment la faculté de contrôle et entraînent la docilité de l'attention.
Dans l'art l'image est choc, un choc qui réveille la conscience de chacun, exige l'acuité de son attention pour être pénétrée, apprécié et jugée. Son contenu n'est partagé par le spectateur que s'il a réussi à tendre sa sensibilité jusqu'au niveau d'exaltation de lui-même qui est nécessaire.
Il va de soi que cinéma et télévision peuvent, eux aussi bénéficier de cette conversion, mais, notons-le bien, seulement dans la mesure où, précisément, ils accèdent eux aussi, à l'art. Au surplus, l’œuvre d'art, immobile et disponible, se plie au rythme de l'observation dont le spectateur décide et elle lui permet d'étendre sa méditation autant qu'il le souhaite. Par là le spectateur, si ému soit-il, reste fondamentalement maître de lui.
L'image dans l'art, loin de faciliter l'acceptation passive, fouette, exalte la conscience que l'homme peut avoir de ses pouvoirs. Et j'entends aussi bien de ses pouvoirs sur le monde extérieur que sur le monde intérieur. En effet, l'art accroît la domination de l'homme sur la nature comme sur lui même".
Tout est dit… reste à définir si dans l'état actuel des "choses" (das ding) l'art reste le même ferment pour exalter la sensibilité du "regardant" où si elle ce désagrège comme tout produit de consommation.

 

 

Artifice - indifférenciel
 
Dans le monde de l'enfance, il n'y a pas de différence définie entre apparence (fiction) et réalité, mais toutefois l'enfant connait les contours de la forme de l'objet et peut facilement les brouiller pour s'inventer un autre monde.
Voilà une façon de se détourner de l'objet et de son autorité culturelle.
La position, ou encore la projection de cet objet vers une autre dimension change ses rapports spatiaux ; par exemple, vous avez un verre d'eau qui à l'envers devient une tour de verre sur une autre planète… l'oral se transforme en génital, un objet se transmute en un autre, un symbole dynamise le séculaire en particules tutélaires.
L'enfant dans son élaboration syncrétique du monde se défend des objets aux formes statiques, il n'accepte pas l'existence des "choses" comme entièrement rigide car il lui faudra indubitablement se représenter leurs images comme une ombre.
L'artifice et le spectaculaire vont permettre de détourner cette réalité ou chaque chose est habitée par le monde des représentations maternelles.
Ces détours ne permettront pas d'introjecter les ombres des "choses", et si cela devait perdurer, ce stratagème créera des aberrations qui seront projetées dans le réel par la suite… Le monde comme Artifice où la masse indifférenciée s'installe comme ensembles organiques.
Le problème n'est pas que l'enfant construise des citadelles dans un monde imaginaire mais qu'un jour il se doit de convoitiser la nuit et le spectre des "choses" pour qu'ainsi son implication dans les réalités soit métaphysiquement concrètes et célébrées par l'homme comme tel.
La frontière entre réel et fiction est fine, les voyages incessant. Quand la confusion s'installe et atteint son paroxysme, ce que nous nommons "culture" ou "civilisation" dépossède l'homme de ses aptitudes d'inventer, de créer, pour composer seulement des imitations artificielles.
L'homme n'est plus qu'un constructeur d'image… au lieu d'être un faiseur de rêves.

 

Hannah Arendt, la crise de la culture : La nature de l’œuvre d'art est atteinte quand ses objets eux-mêmes sont modifiés, cela ne veut pas dire que la culture se répande dans les masses, mais que la culture se trouve détruite pour engendrer le loisir. Le résultat n'est pas une désintégration mais une pourriture /…/ Le résultat, est non pas bien sûr une culture de masse qui, à proprement parler, n'existe pas, mais un loisir de masse qui se nourrit des objets culturel du monde. Croire qu'une telle société deviendra plus " cultivée " avec le temps et le travail de l'éducation est, je crois une erreur fatale.

 

Je cite un passage d'une de mes lecture du moment : de Paul Diel (la divinité) " L'évolution de l'être humain ne peut s'épanouir qu'à la condition que les institutions sociales permettent de devenir, non seulement un individu civilisé, mais une personne cultivée (dans le sens mythiquement profond). Encore de nos jours, l'individu civilisé est formé par le milieu social ; mais ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que l'évolution essentielle des sociétés, leur culture (à distinguer de la civilisation utilitaire) est due aux créations spontanées (les idées et les idéaux) des personnalités surconsciemment inspirées.
Il peut être dit : la civilisation est une formation intellectuelle ; la culture est la formation de l'esprit. La civilisation est l'organisation du monde extérieur (vie sociale) ; la culture est l'organisation du monde intérieur (vie personnelle). "
Bien entendu ces mots ont été couchés sur le papier fin des années 60 et l'on peut rapprocher ces propos au concept jungien d'extraversion et d'introversion, il est clair qu'aujourd'hui l'individu est encouragé, voir fortement contraint à devenir une personne civilisé et extraverti, et si culture il y a, c'est une visite du regard dans les nombreuses institutions socialisatrice et colonisatrice de l'esprit ! Il en résulte que la responsabilité morale de l'individu est remplacée par la raison d'état. la personne qui cultive son univers personnel ne doit pas sous-estimer l’efficacité psychologique qui émane d'une image du monde : elle refoule l'individuel au bénéfice d'unités anonymes qui se rassemblent en groupements de masse.

 

 

Les miasmes du réel et les tensions de l'acte nous font oublier nos rêves. Pierre Reboul.
Les rêves comme objectivité du réel.
L'objectivité est la description d'un objet vers laquelle tend une personne cherchant à faire abstraction de ses propres jugement de valeur. Le réel rêvé, un lieu subjectif par Le crépuscule des particules libres.

 

" Le public confond facilement celui qui pêche en eau trouble avec celui qui puise dans les profondeurs. " Friedrich Nietzsche - le voyageur et son ombre.

Dimensions (H) 4,8 cm ; 6 cm de diamètre Commentaire Œuvre composée de 90 boîtes

A chaque artiste "ça" merde… ou le dieu mourant.

Vidéo >>> http://youtu.be/JwcTeCy-TkE


Bien entendu la référence concerne

Piero Manzoni
avec son
ready-mades
, Merda d'artista.
Acte amusé ou bien référence analytique au contexte social (marché de l'art, société de consommation) ou encore référence au processus créateur ?
L'ensevelissement de la matière fécale de l'artiste dans une boite, qui est ensuite proposée au prix du gramme d'or équivalent au poids de la merde introduite dans cette boite est une belle critique subversive du marché économique de l'art tout autant que de l'artiste, Manzoni n’en a vendu que très peu de son vivant et, d'ailleurs, très peu d'œuvres en général.

Ce qui est très évocateur dans cet acte créateur c'est l'équivalent valeur merde/or.

Car si nous dépassons la critique de surface marché de l'art/artiste, nous apercevons un autre mécanisme plus profond, qui est anal/oral, autodestructeur/auto-créateur.

L'artiste auto-dissémine sa substance dans les airs (sur le marché de l'art) une fois enfermé (ensevelit) dans une boite ; ce stade de l'enfance ou les premières projections du moi sont considérées par l'enfant comme des cadeaux précieux fait à la mère, et qui peuvent devenir suivant le dénouement : symptôme, fantasme primaire, obsession, le sacrifice de soi se transforme en dieu disséminé, tel Dionysos, dieu auto-créateur et dissonant des dithyrambes mais aussi ce sacrifice de l'amour, de son propre bien (excréments) se transforme en matière précieuse "d'ordre économique".

Processus de création ou symptôme social ?

Une fois ces petites boîtes disponible à la vente que suscitent-elles ?

certainement des rires et moqueries mais chose non étrange à la mort de l'artiste un engouement d'appropriation. Puis une longue chaine de questionnements, "Merde ou pas Merde" et puis Merde quand certaines de ces boites laissèrent échapper des odeurs nauséabondes après avoir subit la corrosion des années ou l'éventrement fortuit.

Donc nous arrivons au dégoût, ce qui nous ramène encore à l'enfance : les projections insouciantes du premier stade anal sont en effet retenues et les excréments déposés avec discrétions.

Comme l'enfant fait encore, inconsciemment, l'équivalence entre les produits du corps maternel et lui-même, il est désormais essentiel pour lui d'être bien rassuré , de ne pas se croire dévalué, exilé et abandonné comme un excrément malpropre ! L'enfant, qui se perçoit alors comme un excrément sans valeur, mort, accepte le rôle d'un hors-la-loi criminel, exilé de l'utérus de la société !

L'artiste n'est-il pas marginalisé tant qu'il n'a pas vendu et disséminé ses œuvres de part le monde  ??

Tentative pour Manzoni de réitéré un fantasme en lui donnant une direction, d'accorder une pulsion primaire "ça" avec le "Moi", d'unifier la création avec sa base sociale ?

Rétention et expulsion, mais aussi projection sont les thèmes du dieu mourant (expulsion = dissémination et projection = ensevelissement).

Deux pulsions, Éros et Thanatos qui sont les mouvements imbriqués d'une tentative,  d'un dieu auto-créateur sans terre pour accueillir sa sépulture. 

E.Kris pensait en effet que le travail créateur implique une régression "controlée" des facultés de surface vers un processus primaire.

Jamais le corps humain n'est plus proche de l'excrément qu'après la mort, et en particulier une fois qu'a commencé la décomposition.

Le "jeu" de l'artiste est certainement "crépusculaire" - formes en périphéries d'une pensée fugitive  conscient/inconscient -  et ainsi englobe toutes les directions, de la démystification au combat farouche entre les pulsions et la tentation d'exister.

 

Pionnier de l'Arte Povera Manzoni meurt 2 ans après et la Merda d'artista lui survivra contrairement à ses idées politiques mais en toute cohérence avec ses fantasmes de rédemption.

(support : Anton Ehrenzweig, l'ordre caché de l'art, éd tel gallimard)

 

je cite celui qui cite " La vie des nations, dit Ruskin, se conserve dans trois livres : leur histoire, leur littérature, leur art. Mais de ces trois livres, le dernier seul présente un témoignage fidèle : il est le reflet qui ne ment pas, l'indice de la santé ou du malaise d'un peuple, la mesure de son idéal et de sa moralité. " (Louis Gillet, histoire artistique des ordres mendiants).

 

J'aimerais citer un passage de "CORPUS GNOSIS", (propositions axiomatiques vers un nouveau paradigme) de yves jullien (écrit en 2006).
axiome Réel imaginaire
- Quel que soit un objet, il est constitué d'une partie réelle et d'une partie imaginaire.
- L'alternance d'expression entre réel et l'imaginaire produit le rythme
- La partie réelle de l'objet organise la masse qui est régie par un temps circulaire
- La partie imaginaire de l'objet organise sa dynamique qui est régie par un temps linéaire.