AVALANCHE III

Projet et publication soutenu par la D.R.A.C et le F.R.A.C Haut de France, ainsi que la villes de Méru.

Six artistes ont été choisis pour la réalisation de ce projet sur le territoire de l'Oise.

Les Canailles, Nadège Dauvergne, Clara Marguerat, Raul Illaramendi, Gilles Mazzufferi, Georgia Russell.

La lune de nacre

Construire des images en lien avec un territoire, mais aussi une activité économique sociale et culturelle qui a disparu « progressivement »
avec le temps ; c’est un peu chercher tel un anthropologue les signes fondateurs d’un système qui fut remplacé, chevauché par un autre modèle.
C’est aussi tel un archéologue, qui creuse pour découvrir et recueillir
des informations sur les artefacts développés par l’homme.

Pour ce projet « nacré », j’ai choisi de suggérer un parcours
dans notre imaginaire collectif, en traçant de nouvelles images produites autour du symbolisme de la nacre.
Le point de départ sera la nacre et son aphélie* sera la lune.

L’occasion de se rapprocher du centre des images pour en découvrir
ses énergies, ses imaginaire et mystère, qui le plus souvent sont enfouis dans la mémoire collective de l’homme contemporain.

Projet éditorial « Avalanche III »


1 - Tremendum

Si, une nuit, en regardant le ciel, on apercevait soudain deux ou plusieurs lunes, 
de quelle terreur panique ne serait-on pas saisis !
Quelle serait la source d’un tel effroi ? La rupture du règne de la causalité.

4 - Translation perdue

La terre est la Grande mère nourricière (intelligible)
La lune la mère de l’imagination (imaginal)
La lune noire le corps-âme de l’homme (sensible)

6 - Initiation

L’homme n’a plus peur, il a perdu le « sacré » ; l’irrationnel de l’effroi
et du mystère est foulé par la faculté illimitée de la raison, la violence d’une foi toute personnelle.
L’homme a conquit une certaine réalité mais a négligé la connaissance de contrés plus sombres où habitent les instincts, terre de démence quand la raison s’y perd.

7 - Divinité

Les images s’enfuient, les croyances se dissipent ou s’accentuent,
les idées font 
de même…
Nous sommes devant les images comme devant d’étranges choses, comme des 
corps étrangers.
Les images s’ouvrent et se ferment, tout dépend de l’impression qu’elles nous laissent, 
un obstacle, une image familière, rassurante, une révélation lumineuse, puis un effacement, la beauté accessible, acétique, un temps suspendu. Une expérience intérieure.

8 - Les conquérants, l’éternel retour

Vous nous dites
que nos dieux ne sont pas vrais.
C’est une parole nouvelle
que vous nous dites,
elle nous trouble,
elle nous chagrine.
Car nos ancêtres,
ceux qui ont été, ceux qui ont vécu 
sur terre,
n’avaient pas coutume de parler ainsi…
Et maintenant nous détruirions
l’ancienne règle de vie ?…
Nous ne pouvons vraiment pas le croire,
nous ne l’acceptons pas pour vérité,
même si cela vous offense.

10 - Le porteur de lune

La Persona de l’artiste a commencé là où la sorcellerie de l’image s’est arrêtée. 
A travers la ressemblance, l’artiste aurait tissé un nouveau lien entre l’image et la personne. Une forme d’introjection, par opposition à une projection, incorporant les images du dehors pour les animer en soi et les restituer animées d’une énergie renouvelée.

11 - Le saut vers l’inconnu

L’inconnu c’est tout ce qui se trouve devant nous, mais aussi derrière nous, 
à coté, au dessus et en dessous.
C’est nous.
Il faut traverser notre image.

12 - Déesse pastorale

« l’âme animal ». Visible et invisible, les cycles lunaires font écho à l’instabilité du psychisme humain, emprunt aux vagues du tourment tout comme l’inconscient submerge notre conscient.

Les premiers chrétiens utilisaient l’image du coquillage vide pour représenter le départ 
de l’âme vers l’immortalité.

le corps humain est le tombeau des dieux.

« Mais la lune est liée à la terre dans son essence même ; c’est-à-dire
à l’intérieur 
de la terre, aux forces chthoniennes qui se présentent fréquemment sous la forme d’une vieille divinité luni-terrestre.
C’est le cas chez les Maya, pour lesquels le coquillage symbolise
le monde souterrain et le royaume des morts.
Dans les îles des Antilles, sur les tombes des cimetières, des coquilles sont posées, 
où l’on allume des bougies pour les fêtes.
La coquille est ainsi liée à l’idée de mort, en ce sens aussi que la prospérité qu’elle symbolise, pour une personne ou pour une génération, procède de la mort de son occupant primitif de la coquille, de la mort de la génération précédente.
A l’âge du renne, les parures mortuaires, solidarisent le mort avec le principe cosmologique, lune, eau, femme, le régénèrent, l’insèrent dans le cosmique et présupposent, à l’image des phases de la lune, naissance, mort, renaissance. » Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Robert Laffont.

Construire des images en lien avec un territoire, mais aussi une activité économique sociale 
et culturelle qui a disparu « progressivement » avec le temps ; c’est un peu chercher tel un anthropologue les signes fondateurs d’un système qui fut remplacé, chevauché par un autre modèle.
C’est aussi creuser pour découvrir et recueillir des informations sur les artefacts développés par l’homme.
Pour ce projet « nacré », j’ai choisi de suggérer un parcours dans notre imaginaire collectif, 
en traçant de nouvelles images produites autour du symbolisme de la nacre.
Le point de départ sera la nacre et son aphélie* sera la lune.
L’occasion de se rapprocher du centre des images pour en découvrir ses énergies, son imaginaire et mystère, qui le plus souvent sont enfouis dans la mémoire collective de l’homme contemporain.
* Aphélie : le point de la trajectoire d'un objet céleste en orbite 
 héliocentrique qui est le plus éloigné du centre.

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